Les formes se dessinent, la nature s’exprime et laisse au temps son destin...

Suite à l’étude de la phyllotaxie, je me suis orientée vers l’étude de la spirale que la nature utilise à toutes les échelles.
La géométrie de la spirale se manifeste dans la nature sous la forme d’une croissance proportionnelle. Ce processus d’accrétion, utilisé aussi par les cristaux est la loi la plus simple de la croissance. Pour l’ammonite, il s’agissait d’invertébrés enserrés dans une coque rigide dans laquelle ils croissaient au fur et à mesure que leurs coquilles s’enroulaient en loges de plus en plus grandes. Chaque loge additionnelle est proportionnelle à la précédente.

Ce tableau nous invite à approcher un processus furtif d’évolution.
Au commencement, un mouvement de croissance, « la spirale d’or », dérivée des nombres de Fibonacci représentée par un jeu de lignes en pâte à relief appliquée à l’aide d’une plume normographe. Cet enchevêtrement de lignes conduit le regard vers l’entre de la coquille ouverte à une certaine curiosité.
Il est ensuite guidé vers l’arborescence de ce jeu de lignes, prêtant l’élégance cristalline que seul le temps laisse en héritage en milieu naturel, ce rendu est celui d’un mortier de cristal enduit de poudre mica.

Finalement, certaines lignes conduisent le processus d’évolution de cette effervescence minérale à la rencontre de son destin fossilisé dans cette ammonite dont les volutes sont agrémentées de nacres réalisées en pâtes polymères laissant la brillance se révéler derrière un voile de résine.
Le tout sur un fond de pierre réalisé avec de la poudre de cellulose, peinture acrylique et patine à l’huile, relatant le vestige d’un temps lointain.
Ne dit-on pas, l’art imite la nature? En voici une preuve...